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le prisonnier
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23 février 2006

Ode à toi

21h05, enfin seul, enfin pas tout à fait seul, j’ai avec moi une image, l’image d’une femme nue me tournant le dos, nue en noir en blanc, nue avec une légère nuance de peau moins halée qu’ailleurs, une trace légèrement plus claire juste à la commissure des fesses, une peau que je devine soyeuse, satinée, douce, parfumée. Je te revois sans, cesse allongée ainsi, une jambe légèrement repliée, je revois en ma mémoire, une petite blonde aux cheveux cours, je t’imagine endormie, errante dans un rêve où j’ose espérer participer.

21h10, j’ai envie, une envie qu’il n’est nul besoin de te décrire, une envie que tu ressens aussi, une envie de te plaire, de te charmer, de te faire l’amour. Pas l’amour de tous les jours, mais l’amour pour tous les jours, celui qui te marque à jamais quand tu le trouves, celui qui te manque à jamais quand tu le perds.

Les mots me viennent sans que je puissent les retenir, les mots me manque sans que je puisse les inventer, je suis un volcan d’émotion et pourtant ma vie un désert de sentiment, ma vie… Ma vie de tous les jours, ma vie sans toi, ma vie sans tes mots, sans ta voix. Je suis si sentimental, si fragile et si fort, si fort quand je sens que tu as besoin de moi, si expressif quand je sens que tu as envie de moi, que m’arrive-t-il ? Je n’en sais rien et là à 21h20 je m’en fout un peu, je m’en fout car je suis là, là seul dans mon lit, seul avec toi, avec cette image qui est tatoué dans mes yeux, cette belle femme en noir et blanc, cette jolie femme nue qui me tourne le dos. Non elle ne dors pas, elle est là , elle m’attends, elle attend mes caresses, elle attend depuis si longtemps la douceur d’un amour torride, la violence d’un amour si tendre, elle attend, elle m’attend, il est 21h25 et je suis là, là pour elle, là pour toi…. Là pour son envie.

Il est 2h00, je viens de rouler toute la soirée, comme tous les vendredis, je viens de faire 500kms, ce parcours je le connais sur le bout des doigts, ce parcours je le fait maintenant depuis plusieurs mois, depuis ce jour où j’ai dis stop, stop à ma vie d’avant, stop à ta vie d’avant, celle où nous étions trop seul, celle qui n’avait aucun goût. Il est 2h00 et j’arrive enfin à Annecy, j’arrive enfin près de toi, après cette semaine de bureau qui nous sépare depuis tant de mois. Comme d’habitude, comme le t’ai imaginé tout au long de ma route, j’arrive chez toi, doucement j’entre, manquant un temps d’arrêt pour remplir mes poumons de ton odeur qui plane dans ton appartement, sans bruit, je prends ma douche, sans bruit j’entre dans ta chambre, tu es là endormie ou faisant semblant, tu sais que nous sommes vendredi, tu sais qu’enfin je suis de retour. Il fait chaud cette nuit, ton corps est juste recouvert d’un drap, je te regarde, je regarde et devine ton corps, l’ombre des pliures du draps dessine tes courbes, la clarté de la lune au travers de volets souligne tes courbes, mes yeux se font à l’obscurité, il est 21h40 et nous sommes enfin réuni, notre nuit commence, il est 2h45… Le temps ici, n’est pas le temps là bas, le temps d’aujourd’hui n’est pas le temps de demain, je suis là seul et nu dans mon lit, je suis là et je parle de nous demain, je parle de toi qui m’attends, je parle de moi qui voudrai tant que le temps passe plus vite, il est 21h43 et j’écris cette nuit de vendredi, cette nuit où à 2h55 je me glisse enfin près de toi sous ce drap léger, où je colle mon corps nu et parfumé contre le tien, juste enveloppé de la chaleur d’une nuit.

Tendrement lover je déguste cet instant, mon bas ventre aux creux de tes reins, un bras replié sous ma tête, l’autre t’enlaçant, je pose délicatement ma main sur ta poitrine, prenant ainsi ton sein au creux de ma paume. Dans un demi sommeil tu tournes la tête et je dépose un baiser sur tes lèvres douces …… « Dors mon bébé, je suis là », ces quelques mots te rassure, tu te cale bien contre moi, comme une petite chatte cherchant sa place et tu replonge dans ta nuit dépourvue maintenant de solitude.

21h57 ici, 8h03 là bas, un rai de lumière filtre au travers des rideaux, mes yeux s’ouvre et tu es là face à moi me regardant si tendrement, je m’étire, tu embrasse mon torse, je t’enlace, tes jambes s’emmêlent aux mienne, nous sommes sous cette couette d’amour, encore groggy de notre nuit ….. «  Bonjour bébé », « Bonjour amour », se sont les seuls mots que nous prononçons et ils nous suffisent, nous savons comment exprimer ce bonheur de nous retrouver, tout simplement en réveillant nos corps par quelques caresses, par quelques baisers, par quelques ondulations de nos bassins collés l’un à l’autre.

Sentir le désir monter en nous, laisser libre cours à nos envies, ne pas retenir le vagabondage de nos mains, de nos bouches, de nos sexes, s’abandonner aux plaisirs de l’amour toute la matinée. Il est 22h08 et je vais m’endormir avec une image, l’image d’une femme nue me tournant le dos, nue en noir en blanc, nue avec une légère nuance de peau moins halée qu’ailleurs, une trace légèrement plus claire juste à la commissure des fesses, une peau que je devine soyeuse, satinée, douce, parfumée. 22H10, je ne suis plus tout à fait seul, tu es là avec moi dans mon lit, offerte pour mes rêves nocturnes.

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Commentaires
J
tant de douceurs... tant de reves que j aimerais voir se concretiser...
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